Hipstalicious

Publié le 24 mars 2011 par Alix

Jeudi 24 mars : Le beau temps est revenu à NYC. Tant mieux, à vrai dire, car je ne suis pas du tout équipée vestimentairement pour affronter le Grand Nord. En parlant de vêtements d’ailleurs, je dois aller faire une lessive ce matin, ça devient urgent. Un petit check sur les Pages Jaunes locales et me voici partie, comme une vraie Américaine, vers la laverie « Bubbly Bob », à deux blocks de chez moi. C’est génial en fait une laverie : c’est convivial, ça peut ressembler à une vraie « maison des Jeunes », comme celle de chez M!! Je trouve ça pratique, et super cool. En attendant mon lessivage-séchage, petit tour chez « Starbucks » afin d’écrire mes articles et le tour est joué. Il y a des milliers de Starbucks dans tout NYC. Certaines personnes y passent leurs journées car le WiFi est gratuit, d’autres étudient ou encore jouent aux cartes, comme dans le mien. C’est vraiment devenu un lieu de vie à part entière au 21^ème siècle.

Je suis en retard… M. trépigne déjà par BBM, mais au moins j’ai du linge propre… Direction Chinatown car M. a besoin de s’acheter des cigarettes. On peut les trouver là-bas à 20 dollars la cartouche : si on ne regarde pas de trop près la composition…Car oui, j’ai omis de vous le dire jusqu’ici, mais NYC n’est pas « smoker friendly », c’est plutôt le contraire. Chaque paquet de cigarettes vaut, entre, tenez-vous bien, 12 et 14 dollars !!! Alors certes, on y trouve tous les modèles de Marlboro inimaginables, mais c’est exorbitant. Du coup si vous venez exclusivement à New York en vacances, prévoyez l’achat d’une cartouche en duty-free ou dans l’avion.

Chinatown a bien changé depuis mon dernier passage : le quartier s’est étendu de manière incroyable primo, et deuxio, on ne trouve plus les milliers d’étalages de faux sacs qu’on trouvait avant. On voit surtout des étals de nourritures, de portables et de bric à brac "made in China" de tout genre.

Pas de chances avec les cigarettes, on n’en trouve point. Achat d’une part de pizza dans le quartier de « Little Italy », dont il ne subsiste quasiment que 3 rues, celui-ci se faisant progressivement cannibaliser par Chinatown.

De retour de nos pérégrinations, nous nous arrêtons devant la façade d’un bâtiment qui nous parait originale. Il s’agit en fait d’un hôtel, le Mondrian, qui est incroyable.

Je ne parle même pas de la clientèle CSP++, du personnel glamour tiré à quatre épingles, du décor design, du bar très « Ralph Lauren home »… Cet établissement est un truc de dingue… Il fait partie d’ailleurs des 10 « hotels-to-be » du moment… C’est là que je me dis qu’à Paris, nous manquons vraiment, si ce n’est de place, tout du moins d’imagination.

17h : la faim se fait franchement ressentir et ce n’est pas ma micro part de pizza qui me tient au corps. Dans le quartier très bobo dans lequel nous évoluons nous tombons sur l’enseigne « Pain Quotidien », récemment ouverte à cette adresse. Un peu d’européanisation alimentaire ne nuisant pas, nous entrons donc prendre un déjeuner-goûter, qui confirme que la standardisation a parfois du bon. Décor, pâtes à tartiner, tartines… qu’il s’agisse de Bruxelles, Paris ou New York, rien ne change…

Après cette pause restauration je quitte M., qui a rendez-vous avec Aaron et me rends à Times Square. En effet, j’ai très envie de voir une comédie musicale et plus particulièrement « Mary Poppins ». Grosse déception, c’est le jour de relâche aujourd’hui. Du coup, je commence à faire la queue au kiosque TKTS, qui permet d’acheter à prix réduits les places restantes pour les comédies musicales du soir-même. Il y a beaucoup de choix mais assez peu que je connaisse, du coup je laisse tomber après quelques minutes d'attente.

Je file donc prendre le métro afin de rejoindre M. à Brooklyn, dans le quartier de Williamsburg. Ce quartier ne doit pas vous dire grand-chose mais il mériterait que je fasse un article entier dessus. Car, c’est ici THE quartier le plus tendance du moment… là où évolue massivement le « hipster ». Le « hipster » ?!! Kezako ?!! Vous avez dû récemment voir fleurir ce terme dans les mags féminins, Teknikart et autres guides du Fooding, si vous êtes adeptes de ce genre de littérature. Pour les autres je vais essayer de vous définir le concept du « hipster » en commençant par un dessin.

Le hipster, c’est un bobo nouvelle génération… En France, c'est le fils naturel de Camélia Jordana et de Julien Doré… Il a un peu le look de notre ami de la pub Free mâtiné des types du 118 218. Le hipster mâle porte la moustache, des jeans serrés trop courts et des grosses Wayfarer de vue. A New York, il peut avoir des tatouages japonisants et pin-ups (à Paris moins) et des trous où l’on passe son doigt dans les oreilles (pensée pour R.: tu es trop in! lol). Je vous glisse ici le lien d’un excellent article de blog qui résume bien l’individu et son concept.

Bon, bref, retour à « Hipstaland » pour un bagel délicieux englouti en 2/2 sur Bedford Avenue (une enseigne jaune sur la gauche quand vous sortez du métro), puis quelques verres partagés avec V, Aaron et M. dans un bar où, tenez-vous bien, j’ai mis « Allumez le feu » de Johnny !!

Il faut savoir que dans beaucoup de bars il ya des juke-boxes avec des milliers de titres et pour un dollar on a le droit à une chanson… Il y a même du Sardou !! J’avoue que franchement pendant 3 minutes je savoure l’Idole dans ce repère de gens branchouilles qui n’y connaissent rien...On se satisfait de peu de choses quand même !

Il est bientôt minuit et nous prenons tous la direction du Bowling de Bedford où se tiennent des soirées « dansantes ». Au début, je suis un peu réticente à l’idée de passer ma soirée dans un bowling, mais je suis agréablement surprise.

C’est très grand, avec plusieurs salles tout en bois, et un DJ qui fait danser environ 800 personnes de tous horizons : c’est vraiment pas mal du tout. Nous y restons environ deux heures et j’ai vraiment envie d’aller me coucher. L’enthousiasme de mes compagnons de soirée ne faiblissant pas, je me retrouve au bar « Union Pool », quelques centaines de mètres plus loin. C’est cool, il y a un grand patio à l’extérieur, avec ce soir une sorte de feu de camp, les gens sont tous lookés et on danse aussi bien sur les Cure que sur Billie Holiday.

Je finis par rentrer en métro avec deux filles rencontrées dans le bar qui rentrent elles aussi en direction d’Harlem… Je ne vais jamais arriver à me lever demain !!