N'importe-quoi attitude au W Paris Opéra...

Publié le par L'Intrépide

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4, rue Meyerbeer, 75009, Paris, France

 

Date du crime: Jeudi 08 mars 2012 : La journée de la Femme !!! 

Les victimes: Miss M. and me.

Le mobile: Après 2 ans de teasing et 2 semaines de retard, le W Opéra a enfin ouvert ses portes. Si vous n’en avez pas entendu parler c’est soit que vous avez été frappé du syndrome « la vie d’une autre » soit que vous avez subi le sort de Natascha Kampusch, et dans les deux cas de toute façon, c’est très grave et il faut prévenir les autorités de toute urgence.

Bref, Paris bouge : les hôtels de luxe poussent plus vite dans notre belle capitale que des champignons sur une bouse (oui l’image est assez décalée mais je la trouve intéressante : je m’auto-like dans ma tête du coup). On assiste ainsi à la farandole des ouvertures et réouvertures (Mandarin, Shangri-la, Royal Monceau, W, Peninsula et consorts à venir).

Preuve en est que, ce n’est pas la crise pour tout le monde et que Dieu merci, avant de retourner chez Paul Emploi, il y aura des tas de toilettes fashion à récurer !!

Bon, trêve de plaisanteries, ne vous sentez pas « has been » si ça ne vous parle pas : je vous assure qu’on peut très bien vivre sans dépenser 25 euros pour un cocktail, ni manger des œufs brouillés aux truffes. Après tout, chacun son dada. Moi, le mien c’est de découvrir des hôtels et d’ailleurs ça tombe très bien, c’est en partie mon métier.

En plus j’ai la chance de toujours trouver des victimes consentantes pour ce genre de chose et c’est avec plaisir que je propose à mon amie M. de se joindre à moi dans la découverte de cette terre promise du luxe parisien.

Le lieu du crime: 91 chambres, un centre de remise en forme, un restaurant tendance avec un chef espagnol 2 étoiles aux manettes, un bar, une chef barmaid « from DC », La Clique à l’animation évènementielle, un site web design à souhait… un Apple Store accolé et vue sur l’Opéra… La combinaison ne peut être plus gagnante. La révolution avant-gardiste est en marche. Dormez hôteliers réactionnaires, la machine Starwood fera bientôt passer vos établissements pour des pensions de famille vétustes des campagnes anglaises.

Ici, d’ailleurs, on n’est pas gouvernante générale mais « styliste  de chambre », la conciergerie s’intitule « Whatever/Whenever » (nimporte quoi/n’importe quand), une « W insider » est là pour vous dénicher tous les plans les plus secrets et pointus de la capitale, bref…  « Si tu n’en es pas, tu peux rester chez toi ». Un condensé de branchitude se situe rue Meyerbeer et ce midi je me sens Christophe Colomb.

L’arme du crime : Allons-y gaiement, et une fois n’est pas coutume, je commencerais par la fin. Hormis l’excellente compagnie de mon acolyte, j’aurais pu appeler cet article « Cauchemar en cuisine » ou « Panique au restaurant ». Premier étonnement : l’agencement du bar. Mélange de couleurs, de motifs, tables rikiki…                     P2293389-720x540.jpg

Bref, je me dis que de nuit ce doit être beaucoup plus joli (enfin j’espère) car là j’ai l’impression d’être assis dans la salle d’attente de mon gyneco (même si le cabinet de celui-ci fait 200m2 avenue de Wagram et est du dernier chic…).

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Deuxième étonnement, la dégaine des serveurs ! Alors je sais, ce n’est pas trés gentil ce que je vais dire et je vais essayer de ne pas trop forcer le trait pour ne pas enfoncer le clou chez M. (une autre : faut suivre !!) qui travaille à l’hôtel, mais qu’est-ce-que-c’est que cette touche ?!!!! Est-ce la Whatever (nimporte quoi) attitude ? Chignon à la va-vite, pantalon noir maculé, ballerines élimées : On est où ?!!! Appelez-moi le directeur !!

Je suis très loin d’être adepte du black dress-code insipide et inhumain, mais il y a quand même des limites à la coolitude. Il y a un bon point, le personnel est charmant, complètement à côté de la plaque, mais charmant : oubli de cuillère pour le thé, absence de sel/poivre sur table (pour m’en amener deux vides ensuite),  pas de pain, mauvaise carte apportée pour le choix des plats (« mais en même temps c’est normal, les deux menus se ressemblent beaucoup » dixit la serveuse !!!). Sans parler des doubles demandes « vous avez choisi ? », par deux serveurs différents à chaque fois. Bref, je vis un rêve, mais pas celui auquel je m’attendais. Heureusement que j’ai de délicieux pop-corns au cheddar pour patienter…

Bon, le choix étant plus que limité (normal, on ne nous avait pas donné la bonne carte), je ne goûte pas aux fameux tapas revisités « pica-pica » dont toutes les revues spécialisées nous font l’article depuis 10 jours et opte pour un hamburger 180g et M. pour le club-sandwich. Bon point, les plats arrivent rapidement et font visuellement plaisir à voir.

Mon hamburger a une belle tenue, servi sur une ardoise, le pain arrogant et la salade fraiche. 3 ramequins de sauce l’accompagnent : mayonnaise façon aïoli, barbecue revisitée et une sorte de mélange style salade méchouia.

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Les potatoes sont charnues, saupoudrées d’épices qui leur confèrent un gout fumé plutôt agréable. Le club sandwich de mon accompagnatrice à l’air pas mal non plus, avec son pain de campagne toasté.

 

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Après dégustation, le hamburger est agréable mais un peu insipide… Il manque un je-ne-sais-quoi pour relever le goût des produits qui semblent pourtant de qualité.

Nous passons ensuite aux desserts… Après 25 minutes d’attente et à ma demande, on nous explique que les desserts sont faits par les cuisines (ah bon les plats sont faits par les nettoyeurs de vitres ?!!) et que comme c’est à l’étage ça prend plus de temps. Heureusement ils sont délicieux, surtout la crème catalane. Quant à moi, à part le folklore autour de la fondue au chocolat, 4 fraises coupées en deux dans un ramequin avec du chocolat fondu, c’est très sympa, certes, mais inventif et étonnant, que nenni…

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Un thé Earl grey et un café allongé plus tard nous voilà dehors après 01h30 dans cet endroit… humm… original…

Les complices: Surement pas avec votre ami critique gastronomique !!

Le préjudice: Je n’ai pas vu l’addition finale, ma charmante ami ayant eu la gentillesse de m’inviter mais le club est à 24 euros, le burger à 25 et les tapas oscillent entre 12 et 22. Comptez 10-15 euros pour le dessert.

Le verdict: Troisième fois que j’entends une excuse du genre « Désolé pour les petits soucis, on se rôde ». Ok, d’accord, mais ma fille vois-tu, (ai-je envie de lui souffler d’une voix acerbe, mais la pauvre n’y peut rien) les prix que je vois en bas de la note sont eux sont bien en place et il ne me semble pas avoir eu une réservation «lafourchette.com » !!

La dernière fois, c’était 2 jours après l’ouverture du Mandarin, où la serveuse dépassée me faisait savoir qu’elle était dans le jus, ou au Royal Monceau « oui, ben, c’est sûr, le serveur était extra et le barman en formation ». Très bien, très bien… hé bien faites-moi signe quand tout fonctionnera, j’aurais peut-être une bonne surprise !!!

Les + : Bah là franchement… :(

Les - : Tous ceux énumérés plus hauts + Comment peut-on encore trouver des termes tels que « condensé de branchitude new-yorkaise » dans les communiqués de presse ?!!!

 

Publié dans Restaurants Paris

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P
J'apprécie votre blog , je me permet donc de poser un lien vers le mien .. n'hésitez pas à le visiter. <br /> Cordialement
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H
On en veut encore traité de cette manière. Sympa.
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M
This is a wonderful article and it deserves high appreciation. I suggest you to place this article in social networking websites like Facebook and Twitter to create awareness among common men. Thanks for sharing this with us and keep posting more updates
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S
<br /> Hello Hello...<br /> <br /> <br /> certaines des photos de cet article viennent de notre site silencio.fr<br /> <br /> <br /> merci de me contacter pour ajouter un crédit <br /> <br /> <br /> cdlmt<br /> <br /> <br /> sophie<br /> <br /> <br />  <br />
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M
<br /> Pkoi ces commentaires dans les communique de presse? Parce que les soit disant journalistes, blogueurs sont invites eux, donc du coup ca rend tout de suite plus aimable et aveugle quand ensuite<br /> l'attache de presse te harcele pour savoir la dtae de parution<br />
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A
<br /> <br /> Oh non , je sais mais c'est pas ça le souci... Le problème c'est ce genre de formule so années 80, comme si NY etait le comble du fashion... :((<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />