Appétit d'ogre au Petit Poucet
Le Petit Poucet
4 rond point Claude Monet
92300 Levallois Perret
01 79 97 32 54
www.le-petitpoucet.net
Date de la visite: Vendredi 22 octobre 2010
Les victimes: Mr L et moi
Les circonstances : Avez-vous déjà lu les contes de Perrault ? Hé bien c’est un peu ma vie en ce moment : le conte, les fées en moins. La morale je ne la connais pas encore, mais pour l’happy end à la Walt Disney à mon avis on repassera. Trop vite, trop cher, trop passionnel, trop conflictuel, parfois trop peu… mais finalement trop bien. Quelque part ça m’ennuie de le dire mais la vie normale ne doit pas être faite pour moi et je dois aimer quand c’est compliqué. En tout cas ce soir, je dine sur l’île de la Jatte mais je ne compte pas y laisser une de mes Louboutin.
Le lieu du crime : J’aime beaucoup cette île à la croisée de Neuilly et de Levallois. C’est à la fois urbain chic et dépaysant. Plantée au milieu d’un décor verdoyant, avec une Seine paresseuse qui s’étend à ses pieds, l’ile de la Jatte offre un cadre bucolique que l’on trouve difficilement à Paris. L’écrin de verdure est d’ailleurs le point commun des deux autres restaurants appartenant au même propriétaire, puisque la Guinguette de Neuilly (située elle aussi sur l’ile) et le Chalet des Iles, au cœur du bois de Boulogne, ont tous les deux cet avantage. Le Petit Poucet est un lieu charmant. Un air de villa californienne tout en bois blond qui convient aussi bien aux soirées d’été grâce à ses grandes terrasses mais aussi aux plus longues soirées d’hiver avec son mobilier cosy et son feu de cheminée. D’ailleurs c’est drôle je crois ne jamais y être venue en été.
L’arme du crime : La carte est classique, ce que j’apprécie assez. Ne pas arriver à se décider entre plusieurs plats est toujours meilleur signe que ne pas savoir ce que l’on va prendre car rien ne nous attire. J’opte en entrée pour un Millefeuille de chèvre frais de St. Maure, betteraves maraîchères avec en plat principal Une souris d’agneau et ses pennette sautées au parmesan. Mr L. ne déroge pas à la règle de manger des trucs bizarres : Cocotte de champignons de saison, crème de morilles, oeuf cassé suivi d’ Encornets frais en fricassée, copeaux de chorizo Ibérique, haricots cocos. C’est sûr ça me change de certains autres qui ne juraient que par la classique entrecôte et le steak tartare. "Autre temps, autres mœurs" comme dit ma chère Maman.
En ce qui me concerne, je suis assez contente de mes plats. Ils sont justes, roboratifs et correspondent à leurs intitulés. Après, évidemment, il ne faut pas s’attendre à de la grande cuisine et le prix que vous payez correspond plus au cadre alentour qu’à la qualité de l’assiette. Néanmoins, et c’est un bon point non négligeable, on ne tombe pas ici dans le travers d’une cuisine modeuse costienne où l’on chipote trois carottes fanes bio dans son assiette. Je n’ai plus trop faim pour un dessert et opte donc pour mon habituel « thé au lait gourmand » avec des mignardises qui tiennent la route, même si elles ne sont pas de toute évidence faites maison. Mr L. , lui, prend un baba au rhum version insulaire : à savoir un morceau de baba au milieu d’une étendue de rhum !
Le préjudice: Je n’ai pas vu l’addition néanmoins je pense qu’elle est élevée. Après personne ne vous oblige à prendre deux apéritifs, une bouteille de bon blanc et un digestif à 30 euros! ;) Donc comme vous êtes des gens raisonnables, vous, comptez 50-60 euros par tête de pipe.
Verdict : Bêtise ou gourmandise? Gourmandise.
Les complices : en amoureux, en famille, entre amis… mais tous chics et/ou bien nés de préférence.
Les +: Le cadre
Les grandes tables pour des soirées entre amis
La carte classique
La facilité pour se garer
Les - : Le service un peu débordé
Les prix pas donnés
La desserte uniquement en voiture (ou alors n’oubliez pas vos cailloux pour retrouver votre chemin!!)