Il m'aura fallu 10 ans pour passer de Jean à Drouant.

Publié le par Alix

restaurant-paris-drouant-antoine-westermann-59_1-copie-1.jpgDrouant

16-18, place Gaillon 75002 Paris

Tel. : 01 42 65 15 16

http://www.drouant.com/

Tous les jours jusqu'à minuit.

 

  

 

Date de la visite: Samedi 02 octobre 2010

  Les victimes: Mr L. et moi.

Les circonstances : Premier week-end depuis deux mois où Mr L. est à Paris. A défaut d’une escapade en bonne et due forme dans des alentours maritimes ou boisés, nous continuons nos escapades gourmandes en Ile de France. Jusque dans l’après-midi, je ne sais pas où nous allons. Sûrement pas chez Hippo, je pense en mon for intérieur, lorsque Mr L. me répond que « c’est un peu dur de trouver une table dernière minute : c’est Fashion week ». J’imagine bien que tout le gratin ne s’empiffre pas à l’Entrecôte en ce moment même…

Bref, je suis un peu fatiguée de la veille, après des retrouvailles bien fêtées entre amis aux Back-up jusqu’à l’aube, mais je suis assez contente du travail de reconstruction faciale que j’exhibe fièrement lorsqu’il vient me chercher à 20h. Nous prenons d’abord un verre rue du Commerce car nous sommes un peu en avance. Il me fait rire, j’ai l’impression de lui faire découvrir la vie réelle à chaque fois… en plus ça me fait plaisir de l’avoir dans mon quartier pour une fois. Il fait bon. Je suis bien.

Le lieu du crime : Pour quelqu’un qui aime la bonne chère et la culture, je m’apprête à rentrer dans un antre sacré. Entre la remise du Goncourt et du Renaudot, les 3 étoiles d’Antoine Westermann, je me dis que grâce à Mr L. je vais tutoyer une fois de plus les anges.

Une fois la porte d’entrée franchie, je suis surprise par le décor très feutré et moderne de l’endroit. Chocolat, crème, or…. La décoration est raffinée pourtant, si je dois faire la difficile, malgré les belles photos  de célébrités en noir et blanc et la tendance art-déco du lieu, il manque un petit je-ne-sais-quoi de touche personnelle.

drouant3-copie-1.jpgdrouant1-copie-1.jpgLa clientèle est assez hétéroclite : japonaises endimanchées, couple avec 20 ans d’écart et Américains en t-shirt se côtoient sans s’adresser un regard.

L’arme du crime : Nous arrivons trop tard pour découvrir le menu complet. Celui-ci a la particularité de vous proposer les hors d’œuvres et les desserts par thèmes sous formes de 4 mini-assiettes. Le menu souper lui propose, 3 entrées plats et desserts de formats classiques.

Je me laisse tenter par un gaspacho et sa tartine de jambon ibérique. Celui-ci arrive dans une assiette creuse avec petits croutons, et cubes de concombre où est délicatement versé ledit gaspacho par notre serveur affable en costume sombre. Il s’avère délicieux mais plutôt relevé pour un palais sensible aux épices.

Mr L. choisit lui le tourteau à la tomate fraîche et au guacamole. Le mélange est onctueux et assez aérien dans l’ensemble. Le Meursault choisi parmi les 600 vins de la carte s’avère être un accompagnement fort judicieux.

Vous n’avez malheureusement pas les photos de la suite car comme dans tout restaurant/brasserie qui se respecte (ou pas) il fait quasiment nuit dans la salle: les petites bougies disposées sur les tables éclairant encore moins qu’une flamme d’allumette.

Nous continuons tous les deux avec le suprême de pintade poêlé, frites "maison" et salade verte. La viande est parfaitement cuite et les frites rectangulaires sont tellement charnues qu’on les dirait constituées d’une seule pomme de terre.

La soirée se poursuit lentement, les tables alentours se vident progressivement, et  je me rends compte que je n’ai même pas envie d’un dessert.

bandeau_restaurant_drouant_2.jpgLe préjudice: 42 euros le menu Souper entrée+plat ou plat+ dessert. Je n’ai pas vu l’addition, Mr L. ayant eu la délicatesse de la régler. A celle-ci il faut donc rajouter  la demi-Chateldon et le Meursault.

Verdict : Bêtise ou gourmandise? Il serait difficile de dire autre chose que gourmandise. La soirée était extra comme toujours avec Mr L. Tout est sobre, de bon goût, bien exécuté. Mais il manque peut-être le grain de folie qui me fait vibrer à l’évocation simple d’une belle maison comme Drouant. Un suprême de pintade reste de la pintade et un gaspacho même parfait, de la tomate. Le service est un peu décevant aussi. Est-ce la faute à l’heure tardive où à mon œil biaisé de personne du métier, mais je reste sur ma faim. Il me faudra revenir pour le menu classique où le brunch afin de me faire une véritable idée.

Les complices : En couple, avec vos riches amis Américains, avec vos parents, pour le travail.

Les +: Le lieu mythique

          La sobriété des lignes

          La carte des vins

          Le service jusqu’à minuit
Les -:  Le service un peu trop « Costes »

          Le menu Souper trop réduit

         L'absence de fond musical pourtant créé par Valérie Leulliot, chanteuse d'un de mes groupes rock français préférés.

Publié dans Restaurants Paris

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article